Univbus : un trajet dans une mosaïque d'émotion

Depuis  plus  de deux  ans, une vingtaine  de bus universitaires (Univbus) circulent  dans le grand conakry pour transporter les étudiants. Ces véhicules  sont devenus un moyen de rassembler des étudiants de plusieurs universités, créant ainsi  une  ambiance  inhabituelle.
Des étudiants  en train  de s'embarquer
Il est 13h 15 min, un bus est stationné devant  le portail  de l'université  Gamal  Abdel Nasser en attente des étudiants. Ces derniers  arrivent  tantôt  en groupe, tantôt  séparément. Abdoul  Diallo  chargé de facturer  les passagers, est arrêté  devant  le portail  arrière. Les premiers arrivants  s'asseyent  sur les sièges  selon  leur vouloir. Abdoul tente de manière  répétitive de les  convaincre d'occuper  les places  de derrière. Face à  sa requête, certains  font la sourde oreille tandis qu'il se fait entendre  par d'autres  en contrepartie de quelques répliques. 《Ko m'bhoudhi amen nî goy》fait entendre quelqu'un  en poular, ce, pour dire que le bus est  l'argent du contribuable. 
Alors que les cartes  estudiantines  devraient  préalablement servir de passeport  pour accéder  à l'intérieur du bus, on constate  que ce n'est  pas  le cas. Minie de carte  ou non, toute personne  ayant  l'âge  d'un  étudiant  et habillé  comme  le ferait ce dernier  peut  en avoir l'accès  sans se faire remarquer. Le bus se remplit  petit à petit de personnes. Au bout  de quelques minutes, Abdoul  ferme la porte  et le chauffeur démarre. Direction  : Dubreka.
À bord, des passagers  qui doivent  descendre  çà  et là en fonction  de leur  quartier. Ramatoulaye Bah est une habituée  de  Univbus 《je prends ces bus  pratiquement depuis qu'ils ont été  mis à notre disposition. Je l'attends chaque  matin à la T7, s'il  vient à  temps je le prends, sinon je prends un taxi》,  a-t-elle  expliqué.
À l'intérieur  de ce véhicule, des bruits  font  écho, issus des discussions  houleuses  entre certains. Pendant ce temps, d'autres partent leurs casques, les regards posés sur leurs téléphones, ils semblent n'accorder aucune attention à ce qui se passe entre les quatre coins du bus. Yamoussa  sylla fait partie de ce cas de figure. 《Vous constatez  qu'il  y'a  trop de bruit  ici, c'est  pourquoi  je préfère  porter mes masques pour écouter  de la musique. Avec ça, personne ne me dérange  et je ne dérange personne  non plus》, a-t-il  confié 
Au fur et à mesure  que le bus avance, des personnes  signalent  leur point de descente.  Avant  que toute personne  ne descende, il lui faut  payer. D'un  signe de main, Abdoul réclame  les frais de transport  fixés à 3500 fg peu  importe la distance. 
Ainsi, ce bus  peut  faire plusieurs  tours selon la disponibilité, nous a signifié les gestionnaires.

MAMADOU DIOUMA BAH         JR20 056
627 88 72 51

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