UNE JOURNÉE À L'ORPHELINAT HAKUNA MATATA (LA MAISON DU BONHEUR)

 Situé à Dabompa tassana dans la commune de Matoto, l'orphelinat la maison du bonheur a ouvert ses portes le 8 juillet 2016. Il accueil de nos jours plus de 95 enfants répartis dans deux maisons. 75 pensionnaires sont scolarisés dans des écoles privées. À l'occasion de la journée mondiale des enfants africains notre rédaction s'est invitée dans les installations de cette bâtisse. 

    Madame Laurence en image avec ses enfants 

8h pile. Déjà le soleil avait percé le voile de l'aube. Un silence assourdissant enveloppait encore l'orphelinat la maison du bonheur. Un vent doux atténuait l'ardeur des rayons du soleil qui commençait  à se faire de l'espace dans la cour. 

 8h 15 les portes se sont grandement ouvertes pour laisser entrer une RAV4 bleue à son bord Madame Laurence et deux de ses compères qui séjournent en Guinée dans le cadre d'un voyage humanitaire. Tout de suite des discussions plaisantes et ordonnées se sont engagées entre ce groupe de philanthrope. 

De l'autre côté de la cour un chien blanc taché de jaune, décharné, visiblement le plus agressif de la cohorte poussait des aboies pour des raisons qui échappent au commun des mortels. 

9h pile j'ai emboîté le pas aux deux jeunes françaises aux pas plus pressés que les miens. Une centaines de mètres au bout des semelles, on est arrivé au deuxième bloc de l'orphelinat. Un appartement tout beau et propre qui abrite les jeunes garçons. 

 Contrairement chez les tous petits et les jeunes filles, le cris des enfants mêlés aux bruits des engins juste à côté marquaient le début de la journée. Les plus turbulents ont été aussitôt soustrait du groupe et esseulés. C'est la punition infligée par M. Alexis l'un des encadreurs qui visiblement n'était pas dans la bonne grâce. CAMARA âgé d'une dizaine à demi-vêtu mais apparemment le plus mature du groupe se charge des pains et cafés pour le petit déjeuner. 

10h 30. 
Retour au bloc des tous petits. À cette heure, la marmaille est totalement en éveille. Dès qu'on se présente à la porte, les petits anges te manifeste un accueil des plus chaleureux. Ils accourent tout joyeux vers leur hôte. 
Ici le bonheur se partage à tout prix. Les femmes s'activent  dans la cuisine pour la préparation de la nourriture. Chez les enfants ce petit moment est consacré aux loisirs. Ils chantent et dansent sous l'impulsion de Tewa Saran Ifono l'une des éducatrices de l'orphelinat. Elle même mère de deux enfants accompli avec dextérité cette tache à la fois plaisante et ennuyante. 

Mon histoire avec les enfants ne commencent pas maintenant. J'éprouve  énormément d'amour pour eux, bien que c'est parfois difficile》 a-t-elle affirmé.

Une petite visite guidée avec madame Laurence la fondatrice dans les installations de l'orphelinat. En passant par la chambre des enfants, la salle d'informatique, l'atelier de couture aménagé pour les jeunes filles, dans la foulée l'une des chambres abrite une maman  qui a accouché des quadruplés. Fatoumata Camara a été recommandée par la direction nationale des enfants, la maman et ses 4 filles bénéficient des grâces de la maison du bonheur.

Nous travaillons le champ, mon mari et moi à Benna moussaya dans forecariah. La providence nous a amené dans cette maison. Depuis notre arrivé j'avoue que nous sommes dans de bonnes mains

12h 54 les enfants sont appelés à table. Le premier repas de la journée est déjà prêt. Chacun muni de sa petite cuillère est servi dans une petite cuvette. Ils se régalent dans un brouhaha généralisé. À la suite de ces repas, un calme de cimetière. Les enfants sont allés se coucher pour favoriser une bonne digestion. 

À 14h C'est le tour des jeunes filles de se restaurer. À tour de rôle chacune venait puiser dans un grand bole déposé à table ce qu'elle croit suffisante pour sa dose. Après leur repas les moins âgées parmi elles ont profité du vide laissé par les tous petits pour jouer à la margelle et à la corde.

 Léontine Dopavogui est orpheline de père. Loin de sa mère qui vit à N'Zerekoré, une ville située à de plus de 1000km de Conakry. Son statut d'orpheline n'existe que de nom.

La ville est belle ici. Nous avons tout ce dont on a besoin. Moi je suis venue dans cet orphelinat à l'âge de 7 ans. C'est ici j'ai appris à compter, à écrire et à parler. Et cette année j'ai fait l'examen d'entrée en 7 eme année》a-t-elle déclaré. 
17h 54

Après pratiquement de 2 voire 3 heures consacrées à la sieste. L'orphelinat a renoué avec sa clameur de la mi-journée. À l'orphelinat, la maison du bonheur, certains enfants sont loin de leurs parents et d'autres sevrés à jamais des leurs. Mais l'affection qui les enveloppe, les petits soins qui leurs sont réservés redonnent le sourire, la joie de vivre, et le vivre ensemble qu'elles gardent jalousement contre les vents contraires de la nature.
       Alhassane CAMARA 




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