CONAKRY: L'occupation anarchique de la route par des femmes vendeuses à la cité Enco-5

Marché d'Enco 5
Les constructions de murailles au long des marchés visent à régler un problème structurel : réduire les embouteillages dans la capitale. Mais, leurs espaces aménagés sont occupés par des vendeuses de produits ménagers et d'autres articles. Tous les jours, c'est le même décor. La même ambiance .Les vendeuses de poissons, de feuilles, d'oranges, attendent impatiemment leurs clients. C'est l'expression qu'on peut utiliser  pour  expliquer les foules qu'on trouve chaque jour au marché Enco 5, du Quartier Wanindara, Commune de Ratoma.

 De nos jours, ce marché est l'un des plus convoités de la ville de Conakry. Ici, les Femmes ont anarchiquement envahi la route. Une situation qui est le plus souvent la cause de nombreux accidents de la circulation.

 Célibataire  et Cuturière du même quartier, Mariam Diaby , est l'une des vendeuses qui envahissent le passage des usagers:

 <<C'est le manque de moyens qui nous a obligées de venir vendre au marché. Parceque si tu ne vends pas, Tu ne peux acheter ceque tu veux. En vérité, nous avons des places à l'intérieur mais ça ne marche pas là-bas, c'est cequi nous a envoyées au bord De la route.>>  

 Cet endroit fait partie aujourd’hui des marchés les plus bourrés des Citoyens  de la ville de Conakry. À longueur  de la journée, la circulation dans ce milieu se voit perturbée.

Citoyen, Cécé Lamah, déplore cette situation  que posent ces Femmes vendeuses :

<< Si nous voyons réellement  au centre ville de Conakry, les véhicules et les vendeuses sont sur le même axe, ça je me pose la question. Comme nous sommes dirigés par les Responsables du pays, c'est à eux de voir ça. De prendre des précautions. Vous mêmes voyez la mesure. Les femmes ont récupéré la plus grande partie de la route par rapport à là où les véhicules doivent passer. C'est un fait vraiment désastreux. >>

Conducteur  et Membre du Ministère de la Santé, Docteur Aboubacar Conté, s'inscrit dans la même logique que Cécé Lamah :

<< C'est pas une bonne chose. Il ya un problème de Sécurité pour Elles-mêmes. Les gens pensent qu'étant dehors ici qu'ils sont plus vus.Qu'ils peuvent vendre beaucoup aux passants qui viennent , alors qu'ils mettent leur vie en danger.Il faudra que l'intérieur du marché soit aménagé. Il ya de la place dedans >>.

Poursuivant son intervention, il  demande à l'Etat guinéen de jouer son rôle de responsabilité face à cette inquiétude :

<< Aucune mesure n'est prise pour aménager et rendre l'endroit viable avec des passages bien faits. L'Etat doit prendre des précautions comme ça se fait ailleurs.>>

Malgré les combats menés par les autorités guinéennes  pour  la lutte  contre  l'occupation anarchique de la route, un phénomène qui entraîne de nombreux dégâts, le message reste inattendu par de bon nombre de citoyens. 


Reportage : Moussa 2 Soumah 

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