Accès des filles au sport en Guinée : Des obstacles à surmonter pour réaliser leurs rêves
Depuis des années, les filles en Guinée sont confrontées à des défis majeurs lorsqu’il s’agit de pratiquer le sport de leur choix. Les stéréotypes de genre et les normes sociales restrictives ont créé des barrières qui empêchent les filles de s’engager dans le monde du sport. Malgré ces obstacles, certaines jeunes filles persévèrent et luttèrent pour réaliser leurs rêves, tout en bénéficiant du soutien inconditionnel de leurs parents et d’autres voient leur rêve partir en fumé par manque de soutien.
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C’est le cas de Aïssatou Diallo, une adolescente passionnée de handball, se souvient du moment où elle a découvert sa passion pour ce sport dynamique. « Depuis que j’avais 7 ans, j’ai commencé à jouer au handball. C’est une passion qui m’anime, mais c’est mal perçu par la société. Les filles qui pratiquent le sport sont mal vues. Je voulais être une joueuse internationale, voyager partout dans le monde à travers le handball, mais mes parents ont émis des objections car ils ne voulaient pas que je m’engage sur le terrain. Je me cachais pour aller jouer. Je voyais mon petit frère de 5 ans jouer sans aucun problème, simplement parce qu’il est un garçon. Mais moi, en tant que fille, il m’était impossible de réaliser mon rêve », confie-t-elle avec tristesse.
Cependant, toutes les histoires ne sont pas marquées par la désapprobation et les restrictions. Fanta Kaba , âgée de 19ans, et élève à terminale au groupe scolaire Baba cissé est fière de sa détermination à poursuivre sa passion pour le football. Elle exprime sa gratitude envers ses parents pour leur soutien sans faille. « je suis fière de ce que je veux devenir dans le futur. Mes parents m’encouragent et m’encouragent énormément. Ils ne font pas de différence entre moi et mes frères. Ils me permettent de participer à toutes les compétitions organisées dans mon quartier. Le football n’entrave en rien mes études, car j’ai toujours de bonnes notes à l’école », explique-t-elle avec un sourire rayonnant.
La mère de Fanta partage son point de vue ouvert et progressiste : « Je soutiens ma fille dans le football. C’est un choix qu’elle a fait, tant qu’elle réussit bien à l’école, cela me convient. Malgré le regard critique de la société et les questions auxquelles je suis parfois confrontée sur le fait de la laisser ‘se transformer en garçon’, je continuerai à soutenir ma fille dans ses décisions. »
Cette publication d’opinions et d’approches reflète le débat en cours en Guinée concernant l’accès des filles au sport. Les filles qui souhaitent pratiquer des sports traditionnellement réservés aux garçons sont souvent confrontées à des préjugés et à des pressions sociales pour se conformer à des rôles de genre plus traditionnels. Ces stéréotypes de genre limitent les possibilités pour les filles de développer leur plein potentiel athlétique et d’accéder aux bienfaits physiques, sociaux et émotionnels que le sport peut offrir.
Hadja Baratou Baldé
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