GUINEE: Durs réalités des guinéens sur le chemin de la migration

Rejoindre l'Europe quelque soit le coût reste une option pour la jeunesse. Perçu comme l'eldorado, Pourtant les risques sont énormes pour ceux qui empruntent les chemins du Sahara et de la Méditerranée en voulant se rendre en Europe. C'est dans l'optique de changer leur vie et celle de leurs familles. Notre redaction est allée à la rencontre de quelques migrants de retour en Guinée. 

Panneau gonflé transportant des migrants en haute mer

Le chemin de la migration reste parsemé des enormes réalités. Des réalités durs qui commencent dès la Guinée avant d'atteindre le pire au Mali en passant par l'Algérie jusqu'à Lybie, la Tunisie ou encore le Maroc pour emprunter la voie de la Méditerranée. 

Ibrahima Diallo, migrant de retour qui a souhaité garder l'anonymat.

Ibrahima Diallo, revenu par le biais de l'Organisation Internationale de la Migration (OIM), en est une illustration palpable a travers les réalités qu'il a vécu lors de son parcours :《 Nous avons bougé ici pour Bamako, sur le chemin il y'a toujours des barrages ou ul faut payer de l'argent avant de passer. Une fois a Bamako, on était confrontés a des soucis d'abord de manger, dans la journée on ne mange qu'une seule fois et l'eau est une denrée rare. De là nous avons bougé pour la Libye où nous avons resté au bord de la mer pendant sept (7) mois. C'est une fois sur place que nous avons compris qu'on nous nous revendais en cours de route. Par ce qu'on avait bougé a 70, mais a notre arrivé on etait à 35.》martele-t-il.

Kanty Kourouma, un migrant ayant perdu un oeil sur le chemin

Sur le chemin de la migration vers l'Europe, du Mali jusqu'au Maroc, les migrants sont réduits a l'exploitation humaine. Le cas des guineens en est un exemple irréfutables. Dans les champs de pomme de terre, en passant par les chantiers de construction jusqu'aux usine, Kanty kourouma migrant de retour nous retrace son vécu. :《 lorsque je suis arrivé au Maroc je n'avais rien. Donc je suis venu dans une usine où je travaillais pour un marocain, mais sans contrat. Et lorsqu'il ne veut pas te payer, il te crée des problèmes. Moi c'est là-bas dans ces tractations j'ai perdu mon œil là. 》souligne-t-il.

De difficulté en difficulté, certains migrants se mettent en contact avec l'OIM pour rentrer en Guinée. Une fois les procédures accomplies, l'OIM leur prenne en charge pour le retour aisni que la réintégration. 

Amadou Oury Diallo

Tel : 621 66 15 61


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