Mariame Diallo, timide, mais pas comme les autres

 « C'est un ami qui m'envoie félicitations sur Messenger », ce bravo est le message qui a informé Mariame Diallo de son sacre du prix Hadiatou Sow du Journalisme, catégorie meilleure journaliste Presse Écrite en Guinée. Ce sacre de Mariame a eu lieu le 23 décembre dernier au compte de la 7e édition du Prix Hadiatou Sow censé récompenser les meilleurs productions des femmes dans les différents supports médiatiques.

Étudiante en quatrième année en journalisme, mais également stagiaire au Journal Le Lynx, Mariame n’avait pourtant pas la certitude de rafler ce prix, nous l'a confié. Non optimiste en postulant, car, elle a concouru qu’avec des femmes soit plus expérimentée, soit qui ont fait le journalisme comme étude avant elle. Cependant, les raisons de son pessimisme sont lointaines, pour les voir, conjuguons le passé pour aller là où tout a commencé. Ses débuts jusqu’ici !

Née en Côte d'Ivoire en février 2000 à Adjamé, l’une des dix communes du district d’Abidjan. Mariame fera ses études entre la Côte d'Ivoire et la Guinée, tantôt le primaire à Baby (Abidjan), tantôt en Guinée entre Conakry et Pita, ceci favorisé par la mobilité de sa famille très fréquente. 

Solitaire et renfermée, son cursus scolaire du primaire et secondaire ont été plutôt timide. Aucune participation à des concours scolaire et à une vie associative : « moi ce n’était pas mon truck au fait. Quand je pars à l’école, après les cours, je reviens à la maison. ».

Après son baccalauréat en 2019 obtenu au Groupe Scolaire Ousmane Camara, Mariame sera orientée vers le métier de journaliste à l’institut supérieur de l’information et de la Communication (ISIC) de Kountia. C’est justement à l’ISIC où elle apprend pour un début à quitter sa zone de confort « la solitude » pour une vie plus active avec celles et ceux qui l’entourent. Et cela, elle le doit à une personne : « Une fois, y a Koffi qui m’a vu quand il faisait la première année et lui en L3 qui m’a salué et demandé pourquoi tu ne salues pas toi ? Puis, il m’a conseillé de saluer et d’être ouverte envers les gens. » se remémore-t-elle encore aujourd’hui. De-là, ce conseil sera alors son exercice quotidien quoique difficile, saluer et partager avec les gens. 

Calme, mais bosseuse, le sérieux qu’incarne Mme Diallo dans son stage est pareil en classe, nous confie l’une de ses amies : « Depuis la première année, elle a toujours été parmi les étudiants qui ont montré l'exemple, assidus et ponctuels, elle est restée humble dans ce qu'elle entreprend. » confie Sory Binta Bah.

Son stage lui sera rythmé par un point important pour tout aspirants être bon journaliste : l’écriture. Comme elle-même l'affirme : « J’ai commencé par la presse écrite pour pouvoir bien écrire. ». Ainsi dès la 2e année, elle intègre le site d’information en ligne Guineematin.com et en 3e année le Journal Le Lynx à profit d’un partenariat de l’ISIC avec le Journal. C’est d’ailleurs grâce à cette écriture qui prend de la maturité, résultat d’un long travail, qu’elle a remporté ce prix en traitant le sujet de la réjouissance des victimes des massacres du 28 septembre à l’ouverture du procès après 13 ans.

Primée pour une première dans tout ce qu’elle a accomplie depuis toujours et en Presse Écrite, son amour pour l’écriture est maintenant immense. Si au départ, Mariame Diallo considérait l’écriture comme une étape de passage avant l’audiovisuel, elle occupe désormais une place centrale dans sa carrière très prometteuse.

Diarouga Aziz Baldé

Tel : 626 51 68 97 

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