MATOTO MARCHE: les vendeuses envahissent le trottoir

Matoto est un quartier qui abrite l’un des centres de négoce le plus important de la capitale. Avec une population estimée à 845.676 habitants, les femmes vendeuse de cette localité ont envahi tout le long de la route. Partout, l'on aperçoit des vendeuses de condiments de tous genres. Malgré l’interdiction des autorités, elles continuent toujours à occuper cet espace réservé aux passants et voitures. Bien qu’elles soient exposées aux risques d’accidents, elles préfèrent y rester sous prétexte de subvenir aux besoins de leurs familles. 


Interrogées, ces vendeuses expliquent ce fait par le manque de place dans le marché. Maciré Bangoura est présidente des femmes du dit lieux. « Nous n’avons pas de places dans le marché et nos maris ne travaillent pas donc c’est ici que nous vendons pour avoir de quoi se mettre sous la dent. Si non à chaque fois les forces de l'ordre nous demandent de quitter ici mais on n'a pas d’autres choix que d'y rester >>, a-t-elle laissé entendre. 

Le constant est alarmant, Fatoumata Diaraye Soumah vend aussi aux abord de la route. Elle reconnait quant à elle les risques qu’elle court  en vendant sur le trottoir avant de lancer un appel aux autorités afin de leur venir en aide.     « Nous nous asseyons au bord de la route par manque de choix, nous avons une famille à nourrir et les autorités ne veulent pas qu’on  reste là mais je sais qu’ils le font pour nous protéger par ce que en longueur de journée les voitures descendent par là et cela est très risqué pour nous. Nous demandons donc aux autorités de nous trouver des places où s’asseoir sans courir de risque », Martel t-elle. 

Par ailleurs , si la vente sur le trottoir est profitable pour ces femmes, les usagers de ce tronçon quant à eux, déplorent cette situation, c’est le cas de ce conducteur de voiture Djibril Sylla. « Celles qui vendent ici nous fatiguent beaucoup, nous n’avons même pas de place où garer pour faire descendre les passagers, tout est occupé par les vendeuses. Tout de suite les policiers viennent de me verbaliser pour me retirer de l’argent par ce que j’ai garé dans le mauvais endroit . Que l’Etat nous aides en cherchant des places pour ces vendeuses si non nous allons beaucoup souffrire>>, Se lamente t-il.

Au regard de cette situation, l’Etat doit créer les conditions nécessaires pour permettre à ces femmes de quitter les emprises, si non la situation risque encore de persister car le nombre de vendeuse augmente du jour au lendemain et la fluidité de la circulation sera impacté .   


Fadima Hawa Touré. 

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