Km36 : « nous sommes fatigués de la poussière » martèlent les citoyens


 La pollution, c’est ce qui altère présentement l’environnement ou la santé. Habituellement sous forme de substances, mais aussi sous forme d’ondes. Cela est dû à l’action anthropique qui a des effets négatifs sur l’écosystème.

Carrefour Km 36

La République de Guinée n’est pas en marge de cette situation aussi inquiétante pour la vie de ses citoyens. Au Km 36, dans la Préfecture de Coyah, ce sont des nuages de poussière qui sont visibles sur non seulement les toits des maisons , mais aussi le long des axes de la route.

Avec une ambiance indescriptible, ce quartier regorge le centre de négoce le plus important de la préfecture de Coyah. Avec des citoyens venant de toute part pour faire des achats ou faire de petits commerces dans cette grande poussière.

Mariame Touré, vendeuse de viande de dinde, extériorise son cri de cœur et interpelle les autorités pour trouver solution à ce problème : <<Depuis qu’ils ont commencé la construction de cette transversale, nous les vendeuses nous sommes fatigué. La poussière nous fatigue trop ici actuellement. Ils n’arrosent par la route, on passe toute la journée à aspirer cette poussière qui n’est pas bonne pour notre santé. En plus, celles qui habitent ici brûlent les ordures au bord de la route. C’est là que nous vendons et ces fumées là nous fatiguent beaucoup aussi. Je demande donc aux autorités de nous aider à sortir de cette situation>> se lamente-t-elle .

A l’image de cette vendeuse, plusieurs autres citoyens qui vendent dans les alentours souffrent du même problème et encourent les mêmes risques, c’est le cas de ce gérant d’un télé centre : << nous sommes fatigué à cause de la poussière ici, nous sommes enrhumés à chaque fois et même quand tu t’habilles bien dans quelques temps, tu verras que tout es devenu salle et même dans les mosquées la poussière entre. Nous prions les travailleurs de cette route de l’arroser pour nous >> demande Mamadi Camara.

De l’autre côté de la route sont stationnés les conducteurs de taxi moto.Pour cette corporation, si avant un seul masque suffisait pour passer deux jours, actuellement il en faut jusqu’à dix par jour. Mamady Oularé est conducteur de taxi moto et rajoute par ailleurs qu’actuellement les masques ne sont plus portés pour lutter contre la Covid 19 mais plutôt contre cette poussière. Tous ensemble, demandent l’aide des autorités.


<< Actuellement nous les conducteurs de moto taxi nous sommes très affectés par la poussière. Avant on pouvait faire deux jours avec une bavette, mais actuellement avec les travaux de construction de cette transversale nous pouvons utiliser jusqu’à dix bavettes par jour. Nous ne portons plus les masques pour lutter contre la Covid 19 mais plutôt pour éviter cette poussière. En plus de cela nous sommes exposés à des risques de maladies respiratoires >>.


A noter que d’ici la fin de la construction de cette transversale qui dure déjà près de 6 mois  les citoyens du quartier Km36 restent confrontés à plusieurs maladies : allergies, maladies cardio-vasculaires, crises d’asthme, bronchite, cancers de poumons ou de la peau, problèmes de vision et autres maladies du sang . 

Fadima Hawa Touré

Tel: 626 56 11 19


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